Vendredi noir pour la tirelire.

Ce vendredi est une journée spéciale. Nous ne célébrons pas notre Seigneur ni les dindes dévorées précédemment aux Etats-Unis. Aujourd’hui, nous rendons hommage au Dieu Argent, celui qui nous comble de bonheur … avant de nous cribler de dettes et d’affaires. Aujourd’hui est le Black Friday ou Vendredi noir en français. Contrairement au nom où le noir est souvent assimilé au malheur, cette journée est pour beaucoup un évènement à ne pas rater. Pourtant, elle est bien noire pour les écologistes qui appellent à une consommation mieux réfléchie pour éviter le gaspillage. De ce souhait est né le Green Friday, le Vendredi vert. A nous, consommateur, de choisir entre la surconsommation d’un jour ou le respect du portefeuille et de la planète à tout temps et à tout heure.

 

Vendre le vendredi

 

Le Black Friday est une journée originaire des Etats-Unis où, durant une journée, des promotions très très juteuses sont proposées aux clients. Si vous avez loupé les soldes ou que vous cherchez le cadeau de Noël, c’est le moment de faire des affaires.

 

Si vous n’aimez pas le shopping, un conseil : ne regardez surtout pas les vidéos des Black Fridays étatsuniens, c’est la nausée garantie.

 

Pourquoi le noir ? D’après la légende, les carnets de vente utilisaient le noir pour marquer les bénéfices et le rouge pour les pertes aux Etats-Unis. Etant donné les chiffres positives, le noir est devenu en l’espace d’une journée le symbole du compte dans le vert pour les magasins, et parfois du rouge pour le consommateur.

Comment résister à la folie des chiffres ? Voir toutes ces réductions sur tous les étalages ? Tout cela a de quoi donner le tournis et c’est fait exprès. Le marketing entre en jeu pour nous inciter à acheter plus, toujours plus.

 

D’une part, mettre des soldes partout nous informe qu’acheter aujourd’hui permet d’économiser. En mettant plus de soldes, nous pouvons acheter plus qu’un autre jour. Du coup, pour le prix d’un, vous en avez trois, même si un seul vous suffit. En fin de compte, vous achetez plus que nécessaire, vous payez plus que si vous vous êtes contenté du nécessaire.

 

Puis vient le facteur temps. Le Black Friday signifie que la ristourne ne durera qu’une journée. Si vous vous décidé de ne pas acheter ce jour-ci, tant pis, il faudra attendre l’année prochaine. C’est cette pression qui incite le consommateur à acheter pour qu’il regrette après avoir acheté en constatant qu’il n’en fera rien.

 

Vous l’aurez compris. Le Black Friday est le piège parfait pour attirer le consommateur dans les filets de la surconsommation. Heureusement, votre fidèle auteur a quelques techniques pour ne pas vous laisser prendre.

 

La raison, ennemie numéro 1 de la surconsommation

 

Le meilleur bouclier contre la surconsommation, c’est vous-même. Vous seul êtes capable de résister à la tentation. Encore faut-il s’y prendre intelligemment.

 

Tout d’abord, posez vous les bonnes questions. Ne vous demandez pas « Qu’est-ce que je vais pouvoir acheter là-bas ? » « Combien j’aurai avec mon budget ? ». Demandez-vous plutôt « De quoi aurais-je besoin ? » « Que pourrais-je trouver d’utile ? ». Pour lutter contre la surconsommation, il est nécessaire de réaliser l’inventaire de vos biens pour ensuite vous demander ce que pour pourriez y rajouter et ce que vous avez en suffisance. Pourquoi acheter une nouvelle télé alors que la vôtre fonctionne encore très bien et dont vous ne savez pas quoi en faire si vous en achetez une autre ? Pourquoi acheter de nouveaux vêtements alors que votre commode croule déjà sous des piles que vous ne portez jamais ?   En revanche, si votre télé montre des signes de faiblesses ou que votre garde-robe a besoin d’un renouvellement, le Black Friday est le bon moment.

 

Une fois l’inventaire effectué, planifiez votre sortie magasin. Ayez en tête votre objectif (la télé ou les nouveaux vêtements). Quitte à faire plusieurs boutiques, gardez à l’esprit que vous savez pourquoi vous venez. Cela vous évitera de repartir avec des tonnes d’articles dont vous ne saurez pas quoi en faire après.

Et surtout, prenez le temps de réfléchir. Ne vous affolez pas sur les réductions, comparez les produits puis prenez ce que vous désirez une fois la certitude assurée par vos critères de sélection.

 

 

En suivant ces conseils rudimentaires, vous ferez de bonnes affaires intelligemment, vous économiserez en achetant ce dont vous avez uniquement besoin et vous ferez un geste pour la planète en évitant d’alimenter la machine qui incite au gaspillage.